Après avoir beaucoup galéré, voilà mon dernier slam, dites moi ce que vous en pensez et likez la page Facebook Made in Folka!!!!!!!
Les gens
gris
Madrid est plongé dans
une brume laiteuse,
La ville se dresse d'une
allure bien piteuse,
L'autoroute, un précipice
dont le bout,
A été effacé par la
vapeur des égouts,
Les quatre tours, des
cariatides rigidifiées,
Indifférentes, de haut
nous regardent passer,
De plus, la colonne
vertébrale de cette cité,
Apparaît comme une
carcasse déchiquetée,
Ne rampent plus par terre
les bonimenteurs,
Qui ont déserté le
goudron de bonne heure,
Des passants marchent le
visage fané,
Les gens gris, ainsi je
les ai appelés,
Quand les vies de certains
s’enivrent,
Eux pas à pas, essayent
de survivre,
Les gens gris, nous seuls
à marcher dans les boyaux voilés
Nos chaussures ont été
trouées, les rats les ont bouffées,
Les vermines de la
société, de simples blattes,
Nos regards sont figés,
nos tronches sont plates,
Dans le froid, de mon
haleine, je réchauffe mes mains,
Je ne sais plus où se
sont perdus les souvenirs lointains,
Monotonie rectangulaire
que le soleil viendra briser,
Dans cette noirceur
ambiante, aucun vestige de clarté,
Ici ne règne que le clair
obscur dont jouit la concavité,
Seules reluisent un peu
les feuilles lustrées des pruniers,
Certains se disent que
rien ne les réussis,
Des gens bouffis par la
vie, les gens gris,
Comme si une bête les
poursuis, tapie dans l'ombre,
Ces êtres finalement ne
sont plus que décombres,
Une nonchalance au passé,
au futur et au présent,
Décrépitude des sourires
suspendus dans le vent,
Certains se disent que
rien ne les réussis,
Des gens bouffis par la
vie, les gens gris,
Tout n'est que noir, que
blanc, que gris,
En fin de compte, tout
n'est que pluie,
Les gens gris, nous seuls
à marcher dans les boyaux voilés
Nos chaussures ont été
trouées, les rats les ont bouffées,
Les vermines de la
société, de simples blattes,
Nos regards sont figés,
nos tronches sont plates,
Ils en ont marre de plaire
à cette galerie des souris,
Qui écoutent sourdement
et ensuite qui rient,
Ils sont brisés, blasés,
blessés, tellement vidés,
Moralement, physiquement,
ont les a épuisés,
Ils sont usés par tous
les cons et tous les bons,
Qui les ont vu couler
seuls au fil des saisons,
Et toi qui nous regarde
depuis ta fenêtre et sourie,
Quelles sont chez toi les
couleurs que la vie a ternies?
Les gens gris, nous seuls
à marcher dans les boyaux voilés
Nos chaussures ont été
trouées, les rats les ont bouffées,
Les vermines de la
société, de simples blattes,
Nos regards sont figés,
nos tronches sont plates.
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