dimanche 24 novembre 2013

L'herbe verte



L'herbe verte




Pour tous ceux qui ne me connaissent pas tout à fait,

J'leur fais mon portrait perso qui va peut-être les aider

Ma descente aux enfers commença dans un putain de bureau,

Petit, réchauffé aux radiateur, aux fenêtres des barreaux,

J'étais optimiste, j'étais rêveuse, je regardais mon bourreau,

Sur la table, avec mon futur, il avait l'air de jouer au tarot,

Il me souriait niaisement, comme un gamin qui joue aux légos,

La sentence est tombée sur moi comme un grand seau d'eau

Pintade! C'est toi qui va finir par se retrouver dans un cachot!

Tu m'avais destiné à la douleur, j'ai trouvé le réconfort chez les mots,

Ainsi s'ouvrit pour moi le début d'un parcours du combattant,

J'en tremble encore, le cœur écorché, le cœur encore battant,

Pour pouvoir donner tout l'amour que je n'avais su rendre,

L'envie de devenir quelqu'un a grandit dans mon ventre,

Comme un monstre qui avale les chimères de l'enfance,

J'en ai eu marre qu'on dise que j'étais sujet à la démence,

J'ai finis par comprendre que ma vie n'était pas un dépotoir,

Et j'ai alors commencé à faire le tris dans mes déboires,

Mes faiblesse je vous les expose, j'en parle à autrui,

Une flûte n'excelle jamais rangée dans son étui,

Au lycée, il faut toujours rentrer dans un moule conçus

Par des gens trop carrés qui ne se sont pas attardés dessus,

J'ai connus des gens qui sont les plus intolérants de la Terre,

Qui trouvent des gens haïssables, ils ne les connaissent guère,

On entend souvent que la jeunesse n'a plus de convictions,

Je préfère penser que ça n'a pas de fond, ce n'est qu'un dicton,

Notre génération a grandi en entendant parler de la crise,

On avance pas à pas, relevant l'imposition de la mise,

Pas le temps de craindre le futur qui nous donne le trac,

Les désillusions sont derrière la porte de notre baraque,

On se demande si il est préférable de cueillir des œillets,

Simplement les regarder ou choisir les roses fanées,

Laisser que mon cœur s’inonde comme une mangrove,

Ou lever le menton bien haut et se dire que ce n'est pas grave,

Si il faut vivre chez les tarlouzes, soyons le à notre tour,

Le mal du siècle a toujours existé il n'existe aucun détour,

Désormais il ne faut plus vivre les deux pieds dans la fiction,

Et il ne nous reste qu'a modeler notre propre perfection,

Faudra nous mentir à moitié car on ne sera jamais satisfaits,

On idéalise le bonheur mais il n'est jamais parfait,

L'herbe sèche brûle mais l'herbe verte ne brûle pas,

Et quand l'herbe sèche aura brûlé, l'herbe verte renaîtra.

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