Bataille
d'humeurs
Chez moi bataille
d'humeurs et humeurs noires,
Commence alors un combat
qui n'est pas oratoire,
S'invite cette rage
malsaine qui a choisit le fleuret,
La haine l'accompagne, je
les hais, je les hais !
J'essaie de me contenir,
mais suis hors de moi,
Vous me regardez de haut,
ne me respectez pas,
Vous qui bafouez toujours
vos fondamentaux,
Ne rêvez que de
m'enfoncer un poignard dans le dos,
Je me met en garde mais
vous passer votre chemin,
Avant de disparaître,
vous me regardez d'un air hautain,
Pas d'attaque aujourd'hui
mais peut-être demain,
Vous reviendrez lorsque je
me serai remise en main,
La joie vient à mes
côtés, je n'ai pas à marcher à reculons,
Elle est une autre amitié
dans mon maigre panthéon,
Mais cependant elle
déserte lorsque la tristesse,
Arrive et rien que son
regard foudroyant me pèse,
Sur le cœur qu'elle
cherche à détruire de son épée,
Elle ne m'agresse pas,
j'attends qu'elle bouge un pied,
Épée de Damoclès ainsi
qu'à double tranchant,
Je veille chaque mouvement
elle salue maintenant,
Elle fond sur moi et frôle
mon buste qu'un coup droit,
Je ne peux esquiver, mon
bras n'est pas assez adroit,
Il n'y a que mon épaule
qui a été touchée, par chance,
Offusquée, elle s'en va
mais je conserve ma méfiance,
La solitude me fait
redouter la pire des trahisons,
Je suis seule, apparemment
aucun trouble à l'horizon,
Aucune autre présence,
l'amour n'a pas fait son apparition,
Pour l’instant je m'en
moque et fait tout tourner en dérision,
La reconnaissance me
regarde de loin avec candeur,
Elle n'est jamais
pernicieuse, m' enveloppe de sa chaleur,
L’indifférence armée
d'un sabre envahi l'espace,
Je bas en retraite
redoutant une autre impasse,
Comme une flèche
redoutable tu vas de l'avant,
Impossible d'anticiper ton
prochain mouvement,
Assaut infernal et ton
acharnement qui redouble,
Face à cet affront je ne
suis plus moi, je me dédouble,
Par rafales tu te défends
autant que je m'écarte,
Tu calcules derrière ton
masque, ne fais rien à la hâte,
Ton empathie toujours
tapie dans ce cœur de pierre,
Mais j'ai appris à me
dépasser et ne pas perde mes repères,
Une autre offensive, ce
n'est pas moi que tu tuera,
Ainsi ma parade te
trouble, tu ne t'y attendais pas,
Je contre-attaque, dans un
ultime élan contestataire,
Ma seule force est celle
qui me fait remuer ciel et terre,
Te voilà surprise, une
fente et tu te détournes,
Mais tu te remets et à la
bataille tu retournes,
Je n'abandonne pas pour
autant, et tu le sais,
Toi et ton intolérance
souriez à moitié,
Des esquives, des parades,
des attaques,
Aucune gagnante, tu ne
fais aucune remarque,
Puis vient ce salut furtif
qui passe inaperçu,
Je sais que tu reviendra
par un coup du sort imprévu,
Je ne garde pas la tête
trop haute, étant prudente,
Il ne manquerai plus que
ça, que je me mente,
J'essaye d'oublier tous
les combats intérieurs que je mène,
Je dois m'en arrêter là,
voilà la douleur qui se ramène.
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