Flacons
d'eau de rose
Des poètes ont écrit des
poèmes d'amour puis les ont jetés au feu,
Pour bien plus tard se
mettre à écrire d'autres vers coléreux,
Certains parfois se
languissent un jour, deux mois, un an,
Mettent du temps à se
rendre compte qu'il n'y a que néant,
Pourtant, on y croit, on
rêve, on pleure toutes les nuit,
Pour comprendre qu'on ne
leur donne que de l'ennui,
“Invisible” n'est
qu'un mot et tous les mots sont impuissants,
Les paroles nous
étourdissent comme une comptine d'enfant.
Les “je voudrais” et
“j'aurais dû” nous retiennent,
Et ne nous montrent pas
que cette obsession n'est pas saine,
Fini le temps des
poupées, fini les histoires à l'eau de rose,
Qui font tourner nos
têtes mais jamais notre prose,
Parlons de choses
vraies, parlons de choses gaies,
Parlons de fous rires,
parlons d'oublier,
Oublions ces deux gars qui
n'ont fait que nous ignorer,
Comme tant d'autres, ils
ne font que passer,
Un jour enfin, nous rirons
de notre naïveté,
Sachons que c'est un
passage obligatoire, faut pas l'oublier,
On doit souffrir pour
écrire disait Alfred de Musset,
Faut croire qu'on suit sa
ligne, pourtant loin de l'égaler,
Fini le temps des
poupées, fini les histoires à l'eau de rose,
Qui font tourner nos
têtes mais jamais notre prose,
Parlons de choses
vraies, parlons de choses gaies,
Parlons de fous rires,
parlons d'oublier,
L'amour est comme le fil
certaines fois il s’effiloche,
Vivez l'instant ne vous
faîtes pas de reproches,
Surtout ne croyez pas
qu'il faut regretter d'aimer,
À ce moment les plumes
commencent à s'affiner,
C'est le plus beau des
sentiments,
Il nous fais sentir
complet, vivant.
Fini le temps des
poupées, fini les histoires à l'eau de rose,
Qui font tourner nos
têtes mais jamais notre prose,
Parlons de choses
vraies, parlons de choses gaies,
Parlons de fous rires,
parlons d'oublier,
Ouvrez les yeux enfin !
Abandonnez votre tour d'ivoire,
Dans le monde réel il y a
tant de choses à voir !
Tant de portes à passer,
et surtout à ouvrir,
Tant de gens à
rencontrer, de raisons pour sourire,
Rassemblez vos cendres et
étendez vos ailes,
Respirez et ouvrez vos
épaules trop frêles,
Ne forcez pas, ce n'est
pas vous qui êtes aux commandes,
On évoquait Musset
demandez-lui pour George Sand,
Croyez-nous il s'en serait
bien passé,
Mais tant de mots sont
venus de son cœur brisé.
Fini le temps des
peines, vidé le flacon d'eau de rose,
Faisons tourner les
têtes et chantons notre prose,
Parlons de chose vraie,
parlons de choses gaies,
Parlons de fous rire,
parlons de nous rappeler.
" Les plus désespérés sont les chants les plus beaux
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots"
Alfred de Musset La Nuit de Mai
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