Les larmes
bleues
Un jour de décembre je
parlais avec lui,
Mon Petit Prince, d'un ton
confident m'a dit,
“J'aimerais tant être
enfant et adulte aussi,
Mais je suis vivant,
vivant donc je suis,
Je sais que lorsque l'on
observe le diamant,
Et qu'on gratte un peu le
vernis, c'est dément,
Assis sur mon balcon, je
fume en caleçon,
Au diable le lycée, qu'
ils rédigent leurs leçons,
Un caillot de sang près
de mon cœur, tu vois ?.
Pire que tout, la bataille
qu'ils me font endurer,
Et ils gardent toujours
cette inexorable mauvaise foi,
Cet affrontement ce n'est
pas moi qui va le gagner,
La fièvre me fait brûler
comme ce cher Jack Kerouac,
S'insinue le vent par mes
oreilles, met mes idées en vrac,
Si je meurt demain, je
crois que je ne serai pas un revenant,
À quoi bon, dis-moi, de
faire semblant que je suis vivant ?
J'ai toujours eu peur.
Peur de ne pas être fidèle à moi même,
De me planter, de glander
de finir toujours par me paumer,
Me tracassant sur qui
pourrai un jour étayer mes pas faussés,
Sans pour autant calculer
ma vie à l'avance et au millième,
Je ferais naître le
colosse qui sommeille au plus profond de moi,
Laisserai de côté mes
pieds d'argile qui entravent mes pas,
Écoute-moi je ne cherche
à mener personne à la potence,
Même ceux qui ont saboté
ma vie pendant mes années d'errance,
J'ai été blessé, je ne
sais pas comment nous pourrons panser la plaie,
Mais dans tout les cas,
reste à mes côtés, je t'en supplie, s'il te plaît...
Avec moi dans les couloirs
nous hurlerons à en éclater les carreaux,
Pour une fois je te le
jure, ils seront bleuffés, ils seront K.O,
Et nous dirons :
Stoppez ce foutoir humain ! Fuck vos contradictions !
Arrêtez de regretter le
passé ! Sans lui vous seriez où maintenant ?
On ne vous rendra pas tous
les coups, on vous évitera cette affliction,
Ne voulant pas être amer
je vous dit ces quelques lignes et ceci étant,
Je pleure de l'encre pour
apposer mes larmes sur le papier,
Et me remémorer ces
taches bleutées lorsque tout sera passé,
Et ainsi je me rendrai
compte que rien n'est totalement blanc,
Ni noir dans la douleur et
dans le bonheur, c'est mon raisonnement,
J'ai été blessé, je ne
sais pas comment nous pourrons panser la plaie,
Mais dans tout les cas,
reste à mes côtés, je t'en supplie, s'il te plaît...
Avec moi dans les couloirs
nous hurlerons à en faire rugir nos pensées,
Et ce jour, je te le jure,
tu sera bleuffée, et moi...ben je serai soigné.
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