samedi 28 décembre 2013

Les larmes bleues




Les larmes bleues



Un jour de décembre je parlais avec lui,

Mon Petit Prince, d'un ton confident m'a dit,

“J'aimerais tant être enfant et adulte aussi,

Mais je suis vivant, vivant donc je suis,

Je sais que lorsque l'on observe le diamant,

Et qu'on gratte un peu le vernis, c'est dément,

Assis sur mon balcon, je fume en caleçon,

Au diable le lycée, qu' ils rédigent leurs leçons,

Un caillot de sang près de mon cœur, tu vois ?.

Pire que tout, la bataille qu'ils me font endurer,

Et ils gardent toujours cette inexorable mauvaise foi,

Cet affrontement ce n'est pas moi qui va le gagner,

La fièvre me fait brûler comme ce cher Jack Kerouac,

S'insinue le vent par mes oreilles, met mes idées en vrac,

Si je meurt demain, je crois que je ne serai pas un revenant,

À quoi bon, dis-moi, de faire semblant que je suis vivant ?

J'ai toujours eu peur. Peur de ne pas être fidèle à moi même,

De me planter, de glander de finir toujours par me paumer,

Me tracassant sur qui pourrai un jour étayer mes pas faussés,

Sans pour autant calculer ma vie à l'avance et au millième,

Je ferais naître le colosse qui sommeille au plus profond de moi,

Laisserai de côté mes pieds d'argile qui entravent mes pas,

Écoute-moi je ne cherche à mener personne à la potence,

Même ceux qui ont saboté ma vie pendant mes années d'errance,

J'ai été blessé, je ne sais pas comment nous pourrons panser la plaie,

Mais dans tout les cas, reste à mes côtés, je t'en supplie, s'il te plaît...

Avec moi dans les couloirs nous hurlerons à en éclater les carreaux,

Pour une fois je te le jure, ils seront bleuffés, ils seront K.O,

Et nous dirons : Stoppez ce foutoir humain ! Fuck vos contradictions !

Arrêtez de regretter le passé ! Sans lui vous seriez où maintenant ?

On ne vous rendra pas tous les coups, on vous évitera cette affliction,

Ne voulant pas être amer je vous dit ces quelques lignes et ceci étant,

Je pleure de l'encre pour apposer mes larmes sur le papier,

Et me remémorer ces taches bleutées lorsque tout sera passé,

Et ainsi je me rendrai compte que rien n'est totalement blanc,

Ni noir dans la douleur et dans le bonheur, c'est mon raisonnement,

J'ai été blessé, je ne sais pas comment nous pourrons panser la plaie,

Mais dans tout les cas, reste à mes côtés, je t'en supplie, s'il te plaît...

Avec moi dans les couloirs nous hurlerons à en faire rugir nos pensées,

Et ce jour, je te le jure, tu sera bleuffée, et moi...ben je serai soigné.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire