Tenir la route
Toute seule j'ai dû
combler les fêlures, les cassures,
Remonter sans cesse la
pente, reconnaître les doublures,
Ma vie a pris soudain une
toute une nouvelle tournure,
Un quotidien sans dorures,
une monotonie qui torture,
C'est quand même usant
toute cette infâme machination,
Qui a pour unique but de
nous extirper de notre cocon.
Du coup je ferme les yeux,
m'enferme dans mon bastion,
J'ai appris à blesser
avec des phrases et non avec des jurons,
Désormais j'n'ai plus
confiance dans les regards angéliques,
C'est souvent les pires,
qui s'agrippent comme des tiques,
Pour eux , des fois, t'es
qu'un pauvre chien famélique,
Et le jour d'après, tu
deviens un être des plus magiques,
Souvent, je me demande à
quoi tout ceci sert,
Tous ces masques de boue
qui tergiversent l'éther,
Tout ces faux-rêveurs qui
veulent couper mes ailes,
Tous ces gens frustrés
qui me traitent à tort de rebelle,
Toi tu as pris ton envol,
une certaine cohérence, une évidence
Alors que moi c'est
maintenant que ma vie commence,
Mais je suis une dure à
cuire, mes os tiennent la route,
Mes ambitions, mon
haleine, je n'les range pas dans la soute,
Finalement on en revient à
ma parole contre la leur,
Mais au bout de mon chemin
brille sans cesse une lueur,
L'égoïsme est leur
ombre, ils le savent et j'en suis lasse,
Ils essayent de le cacher
mais il est collé à leurs godasses,
Qu'on me traite de
désespérée est le résultat de rancœurs,
Ces quelques mots de
vautours ne me font pas peur,
Lecteur, ai conscience
qu'y aura toujours des gens plus forts,
Ainsi que d'aveugles
insensibles à chacun de nos efforts,
Hercule même demi-dieu a
dû faire couler de la sueur,
Et a su garder son sang
froid pour ce qui le tenait à cœur,
Fait en sorte que ma
parole ne se perde pas dans le vide,
Étrangement le monde
délaisse ceux qui ont des rêves avides,
Vous avez déjà pris
votre envol, une certaine cohérence, une évidence
Alors que nous c'est
maintenant que notre vie commence,
Mais nous sommes des dûrs
à cuire, nos os tiendront la route,
Nos ambitions, notre
haleine, on ne les rangera pas dans la soute.
Je sais que je dit
beaucoup trop de mots creux,
Mais vous vous usez mes
oreilles à coups de mots mielleux,
Je veux mener mes
sentiments vers un autre port,
Et veiller à préserver
le poumon vert de mon corps,
Le deuxième a été
tatoué à l'encre indélébile,
Et c'est pour cela que je
la trouve agitée ma bile,
J'hurle et crie aussi
comme le tonnerre quelquefois,
Ou pleure comme les saules
que l'on admirait autrefois,
Pourquoi suivre l'exemple
de gens qui ne nous ressemblent pas ?
Je ne les supporte et je
parle bien sûr de ceux que je vois,
Car tout ce qui n'est pas
totalement vrai est souvent très faux,
Trop parfaits pour être
honnêtes derrière la froideur ils cachent leurs maux,
Leurs jugements manichéens
nous dévorent l'échine,
Mais tôt ou tard nous
montrerons que nous ne somme pas des machines.
Montons tous les échelons
desquels ils veulent nous faire descendre,
Montrons-leur que nous
savons renaître malgré les cendres,
Que j'ai ma place, tu l'as
aussi ainsi qu'eux l'auront à leur tour,
Que l'ont a droit à la
tristesse, la joie, la rage et l'amour,
Luttons contre le silence
dans lequel on nous enferme,
Que nous savons gravir les
pieds nus et d'un pas ferme,
Nous leur donnerons un
jour la main, oui à nos démons,
Humains ou inanimés nous
leur dirons enfin que non,
Qu'ils n'ont pu nous noyer
même s'ils avaient la force pour le faire,
Et finalement que pour
leur orgueil nous n'avons pas eu à nous parfaire.
Vous avez déjà pris
votre envol, une certaine cohérence, une évidence
Alors que nous c'est
maintenant que notre vie commence,
Mais nous sommes des dûrs
à cuire, nos os tiendront la route,
Nos ambitions, notre
haleine, on ne les rangera pas dans la soute.
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