Je me demandais pourquoi
on te surnommait Brouillard,
La question m'est survenue
quand je rentrais tard le soir,
Certains disent que tu es
détraqué, qu'il n'y a plus de sentier,
Entre ton cœur et ton
cerveau et que tu es couvert de plaies,
Tu avais une quinte de
toux quand je t'ai connu mais ainsi,
Tu ne parlais pas, ne
t'étendais pas sur des conneries,
J'ai vu plus tard que tu
évitais les phrases pré-conçues,
Les conversations creuses
ainsi que les idées reçues,
On laissait planer des
phrases et la gêne s'amenuisait,
Tous ces petits riens qui
ont été sacralisés,
Nous avons des battements
de cœur parfois discordants,
Qui nous secouent d'un
rythme effréné ou plus calmement,
Je te vois quand ton
esprit s'égare par la fenêtre,
Tu te demandes qui tu es
ou qui voudrais tu bien être,
Si je pose une question tu
réponds évasivement,
Tu n'as pas de camp,
marche sur un No man's land permanent,
Qui aurait dit qu'on
pourrait se connaître ainsi Brouillard,
Qu'on pourrait vivre
suspendus à un hasardeux espoir,
Se sont rencontrés nos
cœurs enveloppés d'une brume ouatée,
Que nos certitudes
pourraient être changées d'une doigtée,
Les qu'en dira t’ont,
qu'en diras-tu, Brouillard, je m'en fout,
Parce que ça fait
longtemps que je ne joint plus les deux bouts,
Parceque nous zigzaguont
entre les bornes du chemin,
Toujours loin des sentiers
battus, Brouillard, toujours trop loin,
Dans ce monde qui tourne
parfois sans nous et parfois trop vite,
Y'a des jours où l' on se
cherche, y'a des jours où on s'évite,
À la recherche
d'authenticité, de sincérité,
Et cherchant une issue aux
champs qui ont étés minés,
Si je m'écoutais penser,
ça ferait longtemps que je serai partie,
Je le fais souvent et je
me terre dans mes ressentis,
Des fois nous nous noyons
dans la procrastination,
Et voulons vivre en paix
sans pression sur nos poumons,
Respirer, respirer encore
pour aller de l'avant,
Parler, parler, adieu à
notre mutisme encombrant,
Nous nous protégeons
mutuellement de la tourmente,
Machinalement,
instinctivement, de cette déferlante,
Qui nous submerge dans le
pessimisme et l'incertitude,
Et j'en ais marre, tu en
as marre, ça deviens trop rude,
Qui aurait dit qu'on
pourrait se connaître ainsi Brouillard,
Qu'on pourrait vivre
suspendus à un hasardeux espoir,
Se sont rencontrés nos
cœurs enveloppés d'une brume ouatée,
Que nos certitudes
pourraient être changées d'une doigtée,
Les qu'en dira t’ont,
qu'en diras-tu, Brouillard, je m'en fout,
Parce que ça fait
longtemps que je ne joint plus les deux bouts,
Alors Brouillard je
t'offre le grattement de mon stylo,
Un billet pour le pays des
voiles fardées, l'azur des flots,
Un engrenage défait pour
que tu le montes à ta guise,
Un balai car sur tes
paupières y'a une couche de poussière grise,
Un Rubick's Cube pour que
tu te retrouves dans ses facettes,
Des rêves chimériques,
pour voire le monde une paire de lunettes,
Tous ces petits moments
d'éternité que nous avons à rattraper,
De l’improvisation, la
routine ne pourra nous happer,
Avant que l'encre ai
séché, les mots se soient écaillés,
Ou alors quand mes mots et
mes os seront épuisés,
Je t'offrirai ces paroles
cueillies, preuve d'un temps enfouit,
Et incertain où se
mêlèrent nos destins et nos vies,
Parce que tous les gens
qui viennent ici ont une histoire,
Je raconte celle de cette
brume parfois blanche, parfois noire,
Celle de qui ? Celle
de quoi ? De deux êtres ou de deux pantins ?
De deux êtres miroitants
au parcourt plutôt incertain,
Qui aurait dit qu'on
pourrait se connaître ainsi Brouillard,
Qu'on pourrait vivre
suspendus à un hasardeux espoir,
Se sont rencontrés nos
cœurs enveloppés d'une brume ouatée,
Que nos certitudes
pourraient être changées d'une doigtée,
Les qu'en dira t’ont,
qu'en diras-tu, Brouillard, je m'en fout,
Parce que ça fait
longtemps que je ne joint plus les deux bouts.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire