Un jour comme les
autres
Ce matin il est difficile
de dire bonjour,
Car aujourd'hui s'est levé
un bien triste jour,
Antisémitisme, extrême
droite au rendez-vous,
Les nouvelles déplorables
aujourd'hui sont partout,
Autour du globe et par
delà les frontières,
La nature humaine est
devenue rancunière,
Humanité dénaturée je
te blâme bien haut!
Mais quelle belle image!
Tu peux pleurer Rousseau!
Qui peut jurer avoir connu
le désespoir?
Il faut regarder plus loin
qu'on veut nous faire voire,
C'est trop facile de lire
les chiffres de cette crise,
Des taux, des pourcentages
aussi froids que la bise,
Plus facile que regarder
quelqu'un dans les yeux,
Et lui promettre de
réaliser tous ses vœux,
Ou beaucoup plus facile de
faire un doigt d'honneur,
Pas vrai ? Facile de
fuir ce qui nous fait horreur,
Parler d'économie sans
voir ce qu'il y a derrière,
Sans vouloir voir la faim
et la misère,
Sans lever les yeux de
notre journal gaucho,
Et en regardant le monde
toujours de haut,
Parce qu’une larme ne
vaut pas un lingot d'or,
Car une voix qui s'élève
ne vaut pas le poids des mœurs,
Parce que l'encre des
contrats de tous les puissants,
Vaudra toujours bien plus
qu'une goutte de sang,
Des tours d'ivoire se
dressent où le regard ne porte pas,
Les forces qui doivent
s'unir doivent venir du haut et du bas,
Que dire à ceux qui ont
lutté pour leurs idéaux ?
Car face à la réalité
on reste souvent sans mots,
Il faut que chacun ait
droit à l'égalité, l'éducation, la santé,
À tant de choses encore
mais surtout à la dignité,
Alors ces vers sont
coléreux avant tout une réclame,
C'est du fond du cœur et
des tripes qu'aujourd'hui je vous slame
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