Common folks
Maintenant que tu dors paisiblement à
poings fermés,
Que cette situation est devenue une
poudrière,
Que l'aube devient blanchâtre derrière
la verrière,
J'observe le paysage tremblante et
déroutée,
C'est un coup de foudre ombrageux qui
menaçait le soleil,
Il faut dire que nous sommes tous
l'étranger de quelqu'un,
Les amis qui ont su nous reconnaître,
y'en a eu certains,
Dors encore, dors toujours pendant que
je veille,
On a pas toujours accepté notre nature
mais on a fait avec,
Mais tu sais, des mains écorchées ne
peuvent plus caresser,
C'est l'échec au passé et au présent,
toujours l'échec,
Mais comme on l'avait dit pas une
larme, pas un regret,
On avait peur de la haine et on
haïssait la peur,
Qui rendait nos mains moites et
engourdissait nos coeurs,
Parceque nos vies passent aussi vite
qu'une nuit sans rêves,
Et nous sommes réduits à tâtonner
dans l'obscurité,
Perdus dans les brumes marécageuses de
l'altérité,
Le myosotis fané voit le temps qui
prend sa relève,
Dans le vieux jardin les effluves du
chevreffeuille en fleur,
Attirent les abeilles aux frêles ailes
qui dansent et tournouient,
Un tout nouveau monde se réveille de
si bonne heure,
Sur l'océan les mouettes élancées
semblent feindre un tournois,
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