L'homme du Stallag
Je
suis poète et n'ai pas peur de rester sur ton tombeau,
La
main sur la pierre lisse et froide peut-être trop,
Je
suis venue te revoir mais rien n'était comme avant,
Ne
reste ici qu'une simple plaque d'ancien combattant,
Entends-tu
l'onde nerveuse qui coule derrière l'église ?
Un
ruisseau qui musarde dans cette vallée aux feuilles grises,
Tu
l'entends ? Ne t'inquiètes pas, je la susurre en chantant,
Cette
douce ode cristalline qu'emporte le vent,
Et
j'ai déposé à tes pieds des étoiles déchues,
Aussi
des mots nostalgiques que l'amertume rend crus,
Et
tu gis et je pleure pour cette vie qui est passée,
Qui
pour toi et pour moi maintenant n'est que fumée,
Je
reviendrais, malgré ces mots, je ne fais mes adieux,
Car
rien n'est plus long que le sommeil de mes aïeux
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire