samedi 25 janvier 2014

Retro Song


C'était lors d'un concours de bulles de malabar,

C’était en primaire et leur amitié démarre,

Voici l'histoire de Borja, Ludo, Alicia et Ana,

Les anecdotes ils les collectionnent par ci, par là,

Ensembles ils ont forgé leur propre tour de Babel,

Savaient que tout n'est pas qu'image et que la vie est belle,

Balades en moto sur Gran Vía, honte aux champs Élysées,

La ville leur semblait un village, Madrid leur appartenait,

Une routine, des marathons de Game of Thrones chez Ana,

Des souvenirs d'ados, des choses de ce temps là,

Ludo le « gabacho » était le franchouillard de la bande,

Ses parents étaient venus auparavant de la Lande,

Souvent il prenait une guitare et chantait Renaud,

Il n'y avait que la musique qui lui tenait chaud,

Borja et sa dégaine sweat et crâne rasé, crête au milieu,

Ne connaissait que la loi de la rue, pour lui c'était le mieux,

Il traînait pas toujours avec des types très nets mais n'empêche,

Il était tous les matins devant le lycée pour qu' on ne le repêche,

Jamais comme son cousin seringue au bras du jour au matin,

Il rêvait de sortir du trou, d'un destin tout sauf anodin,

Alicia avait pété les plombs et quitté le lycée,

Sans réelles raisons, une adolescence désabusée,

Ensembles, chacun avait l'air important, heureux et entouré,

Dormant à quatre après une soirée bien trop arrosée,

C'était le temps des cafés bondés lors des matchs du Barça,

Des balades errantes, Call of Duty entre Ana et Borja,



Leurs mots s'envolent, volettent dans le vent où rient des voix,

Échos sonores suspendus dans l'oxigène, pas de comment ou de pourquoi,

Il y a des ados qui se perdent, des affinités qui se ratent,

Il y a des phases qui se ferment, stagnent ou se rattrapent,

Il y a de ces gens là qui te retournent et ne font que passer,

Il y a des ces histoires là, qui te crament la vie et partent en fumée,



Les soirées tequila au bar d'un resto mexicain,

Les fous rires qui aidaient à se reprendre en main,

Des courses sur les quais de métro, les pâtes collantes de Ludo,

Des retours du lycée parlant flamenco et jeux vidéos,

Il y avait aussi et toujours les sentiments refoulés,

Qui sous les vecteurs et Molière avaient été cachés,

Car on n'est jamais très sérieux lorsqu'on a dix sept ans,

Et encore plus si l'on ne se voit que comme un cœur errant,

Parcourant les rues, trouvant les mêmes gens tous les jours,

Luttant pour atteindre la lumière, ne pas être à contre-jour,

Essayant de ne pas perdre la cadence, suivre ce rythme poisseux,

Tous les jours le pieux, chaise de cours, cantine, de nouveau le pieux,

Pour atteindre une normalité que personne ne sait définir,

On apprends à mettre entre parenthèses ce qui nous fait tenir,

Alors pas étonnant que chacun en ait marre d'attendre,

D'attendre tout et rien et d'avoir des comptes à rendre,

Ana se lassa de Ludo alla dormir, éteint son portable,

L'attente devant son chat Facebook devint insupportable,

Finies les conversations devant l'écran jusqu'à quatre heures,

Si quelqu'un avait une solution ils étaient preneurs,

Puis il n'y eu plus de sorties pour oublier les parents,

Il y eu des mensonges, des pardons pas très parlants,

Les études supérieures ainsi que les galères étudiantes,

Ils se sont dispersés, c'est désormais le temps des amitiés errantes.



Leurs mots s'envolent, volettent dans le vent où rient des voix,

Échos sonores suspendus dans l'oxigène, pas de comment ou de pourquoi,

Il y a des ados qui se perdent, des affinités qui se ratent,

Il y a des phases qui se ferment, stagnent ou se rattrapent,

Il y a de ces gens là qui te retournent et ne font que passer,

Il y a des ces histoires là, qui te crament la vie et partent en fumée.

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