samedi 17 mai 2014

Libération - Naëlia




Libération





Toute petite déjà, je voyais que quelque chose n'allait pas, 

Quelque part je devais m'en douter, mais ce n'est pas facile d'aimer.

Des doutes des questions, quelques faux pas, 

Mais c'est quand l'adolescence est arrivée que tout a explosé.

De nombreux printemps se sont enchaînés, des couples se sont formés, 

Des hivers ont également défilé quelques ruptures éclatantes, 

Moi, je les regardais, avec une incompréhension latente,

J'ai essayé de m'intéresser, mais leurs physiques me repoussaient.

Comment expliquer, ce sentiment d'incertitude désintéressée,

Je ne voulais pas y penser, j'avais peur de la vérité.

Je n'en étais qu'au première stade, le voyage était loin d'être fini, 

Je ne me connaissais pas, peut être n'en n'avais-je même pas envie... 

Quand la peur des réponses vous obsède, 

Ce sont les questions qui cèdent. 

Quelques doutes, d'autres sentiments surpris, 

Comment oser regarder en face un combat de toute une vie, 

J'étais jeune et innocente, 

une graine fragile et obéissante, 

Je ne voulais pas quitter la norme, 

Ce que je ne savais pas, c'est que je n'ai jamais étais conforme. 

Quatre années ont passé, des regards posés, puis oubliés, 

Se mentir à soi-même, leurs cherchant des qualités. 

En cherchant dans mon cœur, un normalité amère, 

Quatre années ont passé, une réalité bien mensongère. 



Oui j'aime les femmes et aujourd'hui je le clame, 

Oui j'aime les femmes et aujourd'hui je le slame.



Les années lycées sont arrivées, en prime, une nouvelle personnalité, 

Une envie, au creux de mon ventre, grandissait, 

Profiter de la vie la croquer à pleine dent, 

Mais avant ça, il fallait trouver l'apaisement, 

Des réponses c'est ce que je demandais, 

Aux flots de remises en questions qui me harcelaient. 

Premiers désirs, éveil charnel, 

La fatalité des demandes d'un corps qui s'éveille, 

La masculinité n'habitait pas mes nuits, 

Je devais me rendre à l'évidence, 

Quelques dernières tentatives désespérées pour réfuter mon esquisse de théorie. 

Mais rien n'y faisait, j'y voyais de la cohérence. 

Ce fut ce regard qui vint tout confirmer, 

J'avais alors 17 ans, et de nombreux secrets, 

Elle en avait 21, c'était la perfection incarnée, 

A l'heure d'une découverte émanant de la fatalité, 

Je venais de découvrir le flambeau d'un nouvel espoir, 

C'était comme découvrir la vue après une éternité dans le noir. 

Un sourire, une étincelle, 

Je savais enfin qui j'étais, grâce à elle. 

Elle m'a ouvert la yeux et la vie, 

Je ne saurais jamais comment lui dire merci.

La naissance d'une relation, courte mais épanouie. 



Oui j'aime les femmes et aujourd'hui je le clame, 

Oui j'aime les femmes et aujourd'hui je le slame.



Toutes les données empochées, je suis partie à la découverte d'une nouvelle onde, 

Premier palier franchi, j'avais trouvé ma place, mon monde , 

Je savais qui j'étais, et je commençais à l'accepter. 

Cependant, du regard de mes proches je préservais le secret, 

le peur me tiraillée, la crainte du rejet de la différence. 

Mais jamais je n'ai sombré dans l'errance, 

J'apprenais doucement à m'assumer telle que j'étais, 

Une femme qui aime les femmes, sans états d'âmes. 

Quelques aventures parsemées sur mon parcours, mon macadam, 

Rien de bien sérieux, les déboires de la jeunesse. 

Personne n'en savait rien, a part les nuits de tendresses. 

Je parlais d'expériences, il s'agissait de besoins, 

Mes conquêtes ne s'attachaient pas, et moi je les laissais filer, 

Mon cœur se souviendrait de leurs corps acidulée. 

Cette liberté dura quelques années, 

J'assouvissait mes désirs, en toute spontanéité, 

Je découvrais les joies de ma sexualité. 

Mais je sentis un matin, une frustration prostré, 

Ce rêve de petite fille qui soudain remontait, 

Après tout je restais femme, et voulait être mère. 

Comment faire pour procréer sans père. 

Une révélation murmurée dans l'oreille d'une blouse blanche, 

Première compréhension ce n'était pas si dur. 

Quelques mois plus tard, arrondissement des hanches.

Envie de partage dans cette nouvelle aventure. 



Oui j'aime les femmes et aujourd'hui je le clame, 

Oui j'aime les femmes et aujourd'hui je le slame. 



C'est pourquoi après toute ces années, 

J'avais aujourd'hui besoin de vous l'avouer. 

Peu de temps après l'accouchement je l'ai rencontrée, 

Elle accepta le rôle de mère et de moitié. 

Je suis maintenant maman et amante, 

Il n'est donc plus question que je vous mentent. 

Papa, Maman, j'ai aujourd'hui 30 ans, 

Il faut donc que vous sachiez qui je suis, simplement, 

Je n'irais pas non plus le criez sur tout les toits, 

je veux juste être moi. 

J'ai toujours eu peur de vous, 

De vos idées, de nos remous, 

Mais tant de temps perdu à se cacher, 

S'en ai fini, je peux encaisser votre rejet, 

Je suis forte et décidée, à vivre ma vie sous le signe de l'homosexualité,

Ce n'est pas une maladie, mais je ne l'ai pas non plus choisi. 

J'ai franchi le dernier obstacle, 

je peux maintenant vivre en paix,

Il faut toujours croire aux miracles. 

Sachez également, que je vais bientôt me marier, 

Si vous nous acceptez vous y êtes évidemment conviés. 

Et l'enfant grandira aimé, 

Entouré de gens pour le guider, contrant tous les préjugés.



Oui j'aime les femmes et aujourd'hui je le clame, 

Oui j'aime les femmes et aujourd’hui je le slame.

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