Petit Prince

Petit Prince

Mon Petit Prince, pitié, arrête de de morfondre,

Petit Prince imbécile, C'est moi que tu fais fondre !

Ouvres-toi ! Tu ne me dis rien à moi,

Ce n'est que dans tes yeux que je te vois,

Tu souffres et tu ne me mens même pas

Il est loin le moment où tu te cacheras,

Tes yeux nichés dans ce visage en lame de couteau,

Dévorent avec ferveur Sartre ou encore Cocteau,

Mais tes paupières se ferment, un voile se pose,

S’empare de toi une innocence nouvellement éclose,

Chaque jour tu te drapes de noir Petit Prince,

Et face à ce manège ce sont mes dents qui grincent,

Tu m'as dis que tu sombres dans une spirale infernale,

On sortira voire la ville, tu verras, ça ne te fera pas de mal,

Tu te détruis à vouloir lutter contre ce monde boueux,

Ça ne sert à rien, retourne-toi, ne les regarde plus, eux,

Ce matin encore tu as vu couler la pluie,

Tu espères qu'elle lavera un jour ton habit de suie,

Retrace ton sourire solidement gravé jadis,

Je ne t'oublierais pas mais reste scotché à la vie !

Iris de sève, regard félin,cœur en pomme de pin,

Sous cette beauté sauvage, tu as une âme de chérubin,

Alors tiens bon, respire et expire fortement,

Regarde autour de toi, tu n'est pas seul, j'en dis autant

Je tiendrais ta main pendant tes crises d'angoisse,

Te ferais comprendre que tu ne porte pas la poisse,

Laverais ton coussin mouillé de tes larmes,

Dans ton naufrage, je te tendrais une rame.

Aujourd'hui tu ne pense qu' à t'envoler dans les airs,

Alors qu'aujourd'hui Petit Prince c'est ton anniversaire.