mercredi 21 mai 2014

Milanaise d' Atacama

Dernier slam contre l'homophobie, celui d'Atacama:


Milanaise




Dix mois ont passé, comme c'est long


C'est bien long le temps que nous prenons,


À accepter ce qui est et serra toujours


Tout ce qu'on a fait dans la vie ou l'amour.


Je t'écris ce soir, à toi, ma meilleure amie.


Celle de qui j'ai eu peur il y a dix mois


Songeant à toi c'est de honte que je rougis


Alors que je me souviens que j'ai fuis de toi.



Je ne te demanderai pas de me pardonner,


Je n'ai pas à te prier, c'est à toi décider


Parce que je ne suis pas en droit


De te demander quoi que ce soit


Car j'ignore si tu l'as jamais su


Mais en ce temps je t'ai évitée


En ce temps-là j'étais perdue


Que ta présence me troublait.




Je sais désormais ce qu'est l'homophobie


Je ne me cache pas, je l'ai ressentie


Il est vrai qu'autrement que d'ordinaire


Mais c'était cela, je n'en suis pas fière.




Au bout du fil ou du papier,


Tout était simple à accepter


Mais t'avoir face à moi m'a fait redouter


Ce je-ne-sais-quoi d'absurde et d'insensé.


J'ai compris certains de ceux qui vous fuient


J'ai compris pourquoi ils s'enfuient.





De l'amour des autres on se mefie souvent


En ne voyant que la seule moitié des gens


Face à toi, c'était les femmes que j'observais


J'avais peur, toute romantique que j'étais.




Aujourd'hui tu es heureuse


Enfin c'est ce qu'il me semble


Tu ne parles jamais de mon attidude douteuse


C'est pour ça que rien ne te ressemble.




Merci Milanaise, pour toi ce petit mot


Pardonne moi de te l'écrire dans le dos


Mais tu es brave, toi, et moi lâche


Ne le démens pas, car c'est vrai


C'est pour cela qu'à ces mots je m'attache,


Tel un acquitté rongé de regret.




Merci Milanaise, et pardon encore une fois


J'étais distante, tu ne le reverras pas


Je m'habituerai à celle que tu es aujourd'hui


Et je te promets de ne plus faire de bruit.




Merci Milanaise, d'exister et de vivre


Tu es une fille bien, qu'on a envie de suivre


Merci Milanaise, pour tout et pour rien


Et quant aux autres, oublie donc les crétins.

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