mercredi 22 avril 2015

Momo, little man



Momo, Little man





Les palpitements de Momo résonnent à Londres,

Cheveux longs, les yeux foncés, il a des airs de bohémien,

Il flotte, silencieux, pour qu'on ne puisse l'entendre,

Il a appris cela des courants aériens.




Il se meut entre les rouages de ce bourbier,

Nonchalant, Momo marche entre les petites gens,

Un skate dans la main et des ampoules aux pieds,

Son corps se fond avec les naïfs, les innocents,




Il reste éveillé pour éteindre ses angoisses,

S’essoufflent ainsi les braises qui assombrissent son sommeil,

L'arc de son front s'effondre sur ses paupières lasses,

Et rien n'entrave ses rêves jusqu'à son réveil.




Pourtant les marasmes de sa vie il n'en veut plus,

Il s'est, bien trop souvent et en vain, mis à nu.

À coups incessants de « change your life little man »,

Il a compris qu'il lui fallait oublier les mythomanes,




Ses mains ondulent comme les vertèbres d'un ruisseau,

Ses yeux vagabondent, car il est nerveux Momo,

Il a peur d'être happé par cette fourmilière,

Qui l'angoisse et l'oblige à surveiller ses arrières,


Alors il attend d'être cueilli par le printemps,

D'être bercé par l'air marin, de s'oublier pour un moment.



Mais il va s'en sortir Momo, il est comme ça,

Il partira, son pouls bouillant sous son cou fibreux,

Impatient de partir, de la tête jusqu'au bout des doigts,

Il s'en ira sans jamais remuer ses souvenirs poussiéreux.


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