Les palpitements de Momo résonnent à Londres,
Cheveux longs, les yeux
foncés, il a des airs de bohémien,
Il flotte, silencieux,
pour qu'on ne puisse l'entendre,
Il a appris cela des
courants aériens.
Il se meut entre les
rouages de ce bourbier,
Nonchalant, Momo marche
entre les petites gens,
Un skate dans la main et
des ampoules aux pieds,
Son corps se fond avec les
naïfs, les innocents,
Il reste éveillé pour
éteindre ses angoisses,
S’essoufflent ainsi les
braises qui assombrissent son sommeil,
L'arc de son front
s'effondre sur ses paupières lasses,
Et rien n'entrave ses
rêves jusqu'à son réveil.
Pourtant les marasmes de
sa vie il n'en veut plus,
Il s'est, bien trop
souvent et en vain, mis à nu.
À coups incessants de
« change your life little man »,
Il a compris qu'il lui
fallait oublier les mythomanes,
Ses mains ondulent comme
les vertèbres d'un ruisseau,
Ses yeux vagabondent, car
il est nerveux Momo,
Il a peur d'être happé
par cette fourmilière,
Qui l'angoisse et l'oblige
à surveiller ses arrières,
Alors il attend d'être
cueilli par le printemps,
D'être bercé par l'air
marin, de s'oublier pour un moment.
Mais il va s'en sortir
Momo, il est comme ça,
Il partira, son pouls
bouillant sous son cou fibreux,
Impatient de partir, de la
tête jusqu'au bout des doigts,
Il s'en ira sans jamais
remuer ses souvenirs poussiéreux.
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